Textes sonores exposition "Invisibles Inconscients"

Woody Allen, “Interiors” 1978

Maman?

c’est toi?

Tu ne devrais pas être ici, pas ce soir.

Je vais te ramener à la maison, tu as l’air si bizarre, si fatiguée. C’est comme si nous étions ensemble dans un rêve . Je t’en prie n’aies pas l’air si triste. ça me donne tellement mauvaise conscience. Je suis rongée de mauvaise conscience, quelle amertume,  parce que , je t’aime tant.

Et toi, tu n’as que du dédain envers moi. Quand j’ai mauvaise conscience.

Je pense que tu es vraiment trop parfaite pour vivre en ce monde, avec toutes ces pièces joliment meublées, ces intérieurs soigneusement agencés où tou t est pesé. Nulle part où pouvaient se loger des vrais sentiments.

Aucuns!
Entre aucuns d’entre-nous, sauf pour Rénata qui ne t’as jamais fait l’aumône d’un regard.

Tu la met sur un pied d’estalle, tu vénère le talent, mais qu’en est-il de ceux d’entre nous qui ne peuvent pas créer?; Que devons nous faire, moi, que dois-je faire? qui suis submergée par le sentiment de vivre?
Comment exprimer ça?
Je ressens une telle rage envers toi.
Vraiment maman, ne le vois pas tu pas?  Tu n’es pas qu’une malade, ce serait trop facile.
En réalité, tu as fait preuve de perversité, d’une véritable préméditation par beaucoup de choses  que tu as faite, au cœur d’un inconscient malade, il y a un esprit malade.
Je t’aime. et nous n’avons pas d’autres possibilités que de nous pardonner.
– Vous parlez à quelqu’un?
Oui, je
J’avais cru entendre des voix, oui
quoi?
Oui
vous avez dis maman j’ai dis oui.